Les symptômes de la dépression
La dépression (très répandue : l’Inserm estime à 20 % la part de la population française qui souffre au moins une fois dans sa vie de cette affection. Le site de l’Assurance maladie précise que, pour l’année 2017, près de 10 % des personnes de 18 à 75 ans ont connu un épisode de dépression dans l’année.) est caractérisée par un ensemble de symptômes et non par un signe isolé. Les signes de la dépression concernent des troubles non seulement de l’humeur mais aussi du fonctionnent corporel et cognitif. Afin d’établir le diagnostic de dépression, il faut la présence d’un certains nombres de ces signes en fonction du type de dépression. Il existe neuf symptômes majeurs dans la dépression décrits par le DSM-IV. N’oublions pas que seul un diagnostic médical peut affirmer la présence d’un trouble dépressif chez une personne.
Deux symptômes de la dépression : humeur dépressive et diminution de l’intérêt
Sentiment de tristesse, désespoir ou de vide, de pleurs présent presque tous les jours et toute la journée. Tristesse quasi permanente sans motif précis énoncé par la personne. On remarque un désintérêt marqué pour la quasi-totalité des activités que la personne affectionnait.
Donc une personne atteinte d’un syndrome dépressif racontera toutes les activités de sa journée sur une voie monotone et sans émotion.
Evolution du poids et troubles du sommeil comme autres symptômes
L’insomnie ou l’hypersomnie caractérisent les troubles du sommeil dans la dépression. Malgré sa fatigue importante, la personne dépressive éprouve des difficultés d’endormissement car elle a tendance à penser à de nombreuses choses à cette période.
La nuit sera ponctuée de réveils nocturnes, ces coupures dans le sommeil amoindrissent les qualités récupératrices du sommeil. L’hypersomnie se caractérise par un temps de sommeil nettement supérieur à la moyenne. Donc pour la personne atteinte de troubles dépressifs, le sommeil peut alors être un moyen de fuir la souffrance.
Quant aux troubles alimentaires liés à la dépression : perte de poids ou au contraire une prise de poids importante. La perte de poids vient d’un manque d’appétit en lien avec le manque d’intérêt général de la personne. L’excès d’appétit peut être une façon de combler le sentiment de vide en avalant de grandes quantités de nourriture.
Evolution de comportement psychomoteur et fatigue
Les personnes atteintes de troubles dépressifs ont des gestes lents, un débit de parole lent et cette lenteur peut également atteindre certaines fonctions biologiques comme la digestion. Dans certains cas, l’agitation caractérise l’évolution du comportement psychomoteur. La personne atteinte de troubles dépressifs se sent fatiguée quasiment en permanence. Elle ressent un manque d’énergie qui la met en difficulté pour se mettre en activité. La fatigue est également due en partie aux troubles du sommeil qu’elle rencontre.
Sentiment de dévalorisation, troubles cognitifs et idées noires
Lors d’un épisode dépressif, la personne ressent un sentiment excessif de dévalorisation de sa personne et/ou éventuellement un sentiment de culpabilité importante qui est le plus souvent en dehors de toute réalité. Il s’agit d’un dysfonctionnement cognitif qui diminue la capacité de raisonnement. Parallèlement à cette difficulté à penser, on trouve des difficultés de concentration et de positionnement qui entraine une incapacité à prendre des décisions. Ces idées noires peuvent concerner la personne atteinte du trouble dépressif ou d’autres personnes. Elles concernent entre autre des idées récurrentes de mort ou de suicide. La personne dépressive peut également penser au suicide de façon concrète avec l’imagination d’un scénario de suicide. Le passage à l’acte suicidaire est l’un des risques majeurs de la dépression.
Les remèdes à la dépression : la sophrologie
Plusieurs études démontrent l’efficacité sur le long terme, des méthodes de relaxation chez les personnes souffrant de dépression. Selon une étude américaine publiée en avril 2017, la pratique du yoga permettrait de réduire les symptômes de la dépression (stress, anxiété, pensées négatives…) sur le long terme. Le yoga qui comprend des exercices de respiration, de la relaxation, de la méditation… serait une thérapie efficace sur la santé mentale en complément du traitement antidépresseur, d’autant que les bénéfices semblent s’accroître avec le temps.
Une autre étude de l’université d’Oxford datant d’avril 2015, démontre qu’une thérapie telle la sophrologie basée sur la méditation en pleine conscience est une alternative aussi efficace qu’un traitement médicamenteux dans la prévention de rechute dépressive. La méditation en pleine conscience est désormais intégrée auprès des patients à l’hôpital. Il est important de souligner que la sophrologie dans le cadre d’une dépression est parallèle à une psychothérapie chez un Psychologue.
Nous pourrons aussi donner des plantes en naturopathie mais toujours dans le respect de la prescription allopathique et en fonction des allergies et spécificités des personnes.
Article rédigé par Delphine Zech : Sophrologue à Senlis